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Un sondage révèle un vaste mouvement en faveur de la demande d'analyses de laboratoire par les pharmaciens du Nouveau-Brunswick pour les cas de maladie chronique

Selon un sondage mené par Abacus Data, 70 % des Néo‑Brunswickois seraient prêts à consulter leur pharmacien pour des analyses en laboratoire afin de contrôler un problème de santé chronique.

Si la Loi sur la pharmacie adoptée en 2014 permet aux pharmaciens de demander une analyse, par exemple de sang et d’urine, et d’en interpréter les résultats, d’autres mesures législatives restreignent leurs pouvoirs en la matière.

« Les Néo-Brunswickois veulent que les pharmaciens disposent des moyens nécessaires pour les aider à contrôler leurs maladies chroniques. Cette mesure pourrait à la fois soulager le réseau de la santé et aider les patients à mieux gérer leur diabète ou leur hypertension », commente le directeur général de l’Association des pharmaciens du Nouveau-Brunswick, Paul Blanchard.

Le même sondage, publié aujourd’hui dans le cadre du Mois de la sensibilisation au travail du pharmacien, révèle que 85 % des Néo-Brunswickois sont entièrement ou plutôt d’accord pour dire que l’état des patients serait amélioré si les pharmaciens étaient autorisés à en faire plus. Et le même pourcentage considère que cette mesure réduirait les coûts pour le réseau de la santé.

« Le système de santé du Nouveau-Brunswick est en crise. Les salles d’urgence et les cabinets de médecins débordent de patients que d’autres professionnels de la santé pourraient soigner adéquatement, déplore Paul Blanchard. Les pharmaciens sont les plus accessibles d’entre eux. Et ils sont prêts, désireux et capables d’aider la population qui a des difficultés à accéder aux soins. »

Une étude récente démontre que le simple fait pour les pharmaciens de traiter l’hypertension permettrait d’éviter 15 439 événements cardiovasculaires et ferait économiser 445 millions de dollars au Nouveau-Brunswick. Mais pour cela, ils doivent être autorisés à demander et à lire des analyses de laboratoire.

Récemment, l’Association des pharmaciens du Nouveau-Brunswick a demandé au gouvernement provincial de réinvestir dans des services pharmaceutiques une partie des économies réalisées grâce à la nouvelle entente pancanadienne (entre les provinces et les fabricants de médicaments génériques du Canada) afin d’alléger les pressions sur le réseau provincial de la santé et d’améliorer l’accès aux soins.

Le sondage révèle que la plupart des résidents de la province font fortement ou totalement confiance aux pharmaciens pour toute une gamme de services, notamment la vaccination, les conseils sur les médicaments, les problèmes de santé chronique, les changements de styles de vie et divers petits problèmes de santé. Les pharmaciens du Nouveau-Brunswick ont le droit de procéder à des évaluations et de prescrire des médicaments pour 32 affections mineures, comme les feux sauvages ou encore les infections urinaires sans complications. Lorsqu’ils sont dispensés dans des cabinets médicaux ou des salles d’urgence, ces services sont couverts par l’assurance-maladie. Mais dans les pharmacies, les patients doivent les payer. Soixante-neuf pour cent des Néo-Brunswickois estiment que tous les professionnels de la santé sans exception devraient pouvoir facturer un service qui est financé par le gouvernement.

Le sondage conclut également que les pharmaciens restent les fournisseurs de soins de santé les plus dignes de confiance : 96 % de la population ont une opinion positive des pharmaciens.

Mené par Abacus Data conjointement avec l’Association des pharmaciens du Canada, le sondage sur les perceptions et attitudes à l’égard des pharmaciens a demandé l’avis de 4023 Canadiens âgés de plus de 18 ans, dont 500 Néo-Brunswickois.

L’Association des pharmaciens du Nouveau-Brunswick agit comme porte-parole des pharmaciens et pharmaciennes de la province. Elle veille à assurer un leadership au sein de la profession et à améliorer la santé des Néo-Brunswickois.

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