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Le traitement de l'hypertension par les pharmaciens pourrait prévenir 15 000+ événements cardiovasculaires et faire économiser 445 millions de dollars au Nouveau-Brunswick

Hypertension study cover image

D’après l’auteur d’une étude révolutionnaire, l’hypertension est le plus grand facteur de risque de décès et d’incapacité au Nouveau-Brunswick et permettre aux pharmaciens de jouer un plus grand rôle dans son traitement est un des meilleurs moyens de la traiter.

« Environ 151 000 personnes au Nouveau-Brunswick sont touchées par l’hypertension, le premier facteur de risque de maladie et de mort prématurée. Il y aura bientôt un tiers de la population qui vivra avec ce tueur silencieux », affirme le Dr Ross Tsuyuki, professeur de médecine (cardiologie) et directeur de l’Epidemiology Coordinating and Research (EPICORE) Centre en Alberta. « Il existe de fortes indications que le fait de permettre aux pharmaciens de donner des soins complets qui comprennent l’éducation des patients et la prescription de médicaments, présenterait à la fois des avantages pour la santé et une réduction des coûts notable. »

Le Dr Tsuyuki est un des auteurs d’une étude sans précédent qui souligne l’impact positif que les pharmaciens peuvent avoir dans la gestion de l’hypertension. Le Dr Tsuyuki et la Dre Nadia Khan, professeure de médecine interne à l’Université de la Colombie-Britannique et présidente d’Hypertension Canada, étaient les conférenciers invités mardi à un déjeuner avec les députés provinciaux à Fredericton organisé par l’Association des pharmaciens du Nouveau-Brunswick. Ils ont exhorté les députés à penser au rôle accru que pourraient jouer les pharmaciens dans les soins aux Néo-Brunswickois hypertendus.

« Nous ne sommes pas ici pour vous demander de l’argent, mais plutôt pour vous en faire économiser en vous rappelant une source de soins primaires souvent ignorée, les pharmaciens », indique la Dre Khan. Le fardeau imposé à la société par l’hypertension est énorme, autant sur le plan de la santé que de l’économie. Améliorer les données sur l’hypertension un tant soit peu aurait pour effet immédiat de sauver de nombreuses vies. Après avoir étudié les résultats de l’étude, Hypertension Canada croit que la solution vers l’amélioration des soins de l’hypertension et la réduction de ses complications passe par des soins partagés et par l’élargissement du champ de pratique de professionnels de la santé tels que les pharmaciens. »

Cette étude évaluée par les pairs a examiné les solutions de rechange au traitement traditionnel de l’hypertension, y compris la possibilité pour les pharmaciens de donner des soins complets, c’est-à-dire de faire appel à l’éventail des habiletés pharmaceutiques, prescription y comprise. L’analyse démontre que le recours aux pharmaciens plutôt qu’aux soins habituels présente des avantages importants et bien réels qui se traduisent par des économies de coût et des bienfaits pour la santé. Si on applique une prise en charge complète sur trente ans à la moitié de la population du Nouveau-Brunswick qui serait admissible, on éviterait 15 439 accidents cardiaques et on ajouterait 27 024 années de vie.

L’étude a aussi découvert que si la prise en charge complète sous les soins des pharmaciens était offerte pendant trente ans à la moitié de la population du Nouveau-Brunswick dont la pression artérielle élevée n’est pas contrôlée, les économies projetées seraient de plus de 445 millions de dollars. Dans toutes les analyses, les taux de maladie cardiovasculaire et d’insuffisance rénale sont plus bas en cas de prise en charge complète par les pharmaciens et plus élevés sous le régime des soins habituels. Les résultats font aussi ressortir les coûts relativement faibles du programme, en particulier pour ce qui est du traitement de la maladie cardiovasculaire ou de l’insuffisance rénale.

L’étude Cost-effectiveness of pharmacist care for managing hypertension in Canada est publiée dans La Revue des pharmaciens du Canada et ses auteurs sont Carlo Marra, Pharm.D., Ph.D.; Karissa Johnston, M.Sc., Ph.D.; Valerie Santschi, Pharm.D, Ph.D.; le Dr Ross T. Tsuyuki, B.Sc.(Pharm), Pharm.D., M.Sc., FCSHP, FACC.

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L’Association des pharmaciens du Nouveau-Brunswick est la porte-parole des pharmaciens et pharmaciennes de la province. Elle veille à assurer un leadership au sein de la profession et à améliorer la santé des Néo-Brunswickois. Cette association à but non lucratif représente les intérêts professionnels de plus de 830 pharmaciens.

 

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Établie en 1868, La Revue des pharmaciens du Canada (RPC) est le plus ancien périodique publié continuellement au Canada. La RPC a pour mission d’appuyer les pharmaciens dans l’optimisation des soins aux patients en faisant le lien entre les connaissances et la pratique. La RPC est une publication officielle de l’Association des pharmaciens du Canada. L’APhC défend les droits des pharmaciens et aide ses membres à faire progresser la profession et à améliorer les résultats pour les patients.

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