Évaluation des affections bénignes
FAQ – Affections bénignes
Une affection bénigne est un trouble médical de gravité moindre qui n’exige pas que des tests en laboratoire ou des analyses sanguines soient menés. Les boutons de fièvre, l’eczéma léger, le muguet (candidose buccale), les brûlures d’estomac, la fièvre des foins, les éruptions cutanées, les infections fongiques de la peau et les infections à levures en sont quelques exemples.
Une fois que la nouvelle Loi sur la pharmacie sera adoptée etque les pharmaciens auront complété une séance d’orientation, ils pourront, pour certains problèmes de moindre gravité, prescrire un médicament sur ordonnance au besoin, plutôt que de recommander un traitement en vente libre.
La liste comprend 32 affections bénignes. Elle est presque identique à celle déjà en vigueur en Nouvelle-Écosse. Cette liste a été dressée en consultation avec des médecins de cette province.
- Rhinite allergique (fièvre des foins)
- Durillons et cors
- Dermatite allergique de contact (éruption cutanée allergique)
- Toux
- Pellicules
- Dysménorrhée (douleur prémenstruelle et menstruelle)
- Dyspepsie (indigestion)
- Contraception d’urgence
- Infections fongiques de la peau
- Reflux gastro-œsophagien (brûlures d’estomac)
- Hémorroïdes
- Herpès simplex (boutons de fièvre)
- Impétigo
- Acné légère
- Mal de tête léger
- Eczéma léger ou modéré
- Urticaire légère (morsures et piqûres d’insectes)
- Douleurs articulaires légères
- Douleurs musculaires légères
- Troubles mineurs du sommeil
- Congestion nasale
- Nausée
- Dépendance à la nicotine
- Diarrhée non infectieuse
- Infection fongique buccale (muguet)
- Ulcères buccaux (aphtes)
- Mal de gorge
- Nématodes et oxyures (vers)
- Infection urinaire (sans complications)
- Candidose vaginale (infection à levures)
- Verrues (sauf faciales et génitales)
- Xérophtalmie (sécheresse des yeux)
Les pharmaciens sont des professionnels de la santé dignes de confiance, hautement qualifiés, éduqués et fiables. Ils sont les spécialistes du médicament. Leurs études universitaires ont notamment porté sur l’évaluation et le traitement de ces affections bénignes. Le programme de traitement d’affections bénignes comporte des règlements obligatoires qui contrôlent la portée des gestes qu’un pharmacien peut poser.
De plus, avant de pouvoir vous offrir ce service, tous les pharmaciens titulaires devront avoir suivi une formation obligatoire sur les procédures et normes à suivre.
Depuis 2008, les pharmaciens du Nouveau-Brunswick ont le droit de prescrire des médicaments dans certaines situations. Ils peuvent déjà remplacer, prolonger et renouveler certaines ordonnances existantes; délivrer une nouvelle ordonnance pour une affection déjà diagnostiquée en cas d’urgence; modifier une ordonnance pour répondre à certains besoins; modifier le dosage ou la formulation et faire des substitutions thérapeutiques.
La participation accrue du pharmacien aidera, en fait, à surveiller quels patients devraient être adressés à des médecins au lieu de les laisser s’automédicamenter indéfiniment. Cela aidera à réduire les risques pour les patients.
Après avoir évalué le patient et en collaboration avec celui-ci, le pharmacien déterminera la ligne de conduite la plus appropriée. Cela pourra être une ordonnance ou la recommandation d’un médicament en vente libre. Si le pharmacien évalue votre état, mais croit qu’il est grave ou exige un suivi, il vous adressera à un médecin pour une évaluation plus approfondie.
Oui. Les pharmaciens sont tenus, par leurs normes d'exercice, d’aviser le médecin traitant quand ils rédigent une ordonnance. Les pharmaciens du Nouveau-Brunswick informent les médecins des modifications d’ordonnances d’un patient depuis qu’ils ont reçu, en 2008, l’autorité de prescription pour certains cas. Ils continueront à le faire dans le cadre du programme de traitement d’affections bénignes.
Non. Contrairement aux médecins, les pharmaciens n’ont pas le pouvoir de prescrire des médicaments contrôlés tels que les narcotiques et les médicaments psychotropes (médicaments qui agissent sur le psychisme). Ils ne peuvent pas prescrire des médicaments qui pourraient entraîner une accoutumance, une dépendance ou un abus.
Certainement pas. Les pharmaciens peuvent évaluer seulement certaines affections mineures et prescrire les médicaments nécessaires, comme le prévoient la nouvelle loi et ses règlements. Les Néo-Brunswickois peuvent choisir de voir leur médecin ou d’autres professionnels de la santé pour faire évaluer et traiter leurs affections bénignes. En fait, l’élargissement du rôle des pharmaciens donne aux patients un autre choix en matière de services de santé. Dans des cas plus sérieux, les pharmaciens continueront d’adresser les patients à leur médecin de famille ou à un service d’urgence.
Oui. Si l’affection et le traitement nécessaire correspondent aux conditions dans lesquelles un pharmacien peut prescrire, vous pouvez quand même recevoir un traitement même sans avoir de médecin. Le but de ce service est d’améliorer l’accès aux soins de santé.
Si votre état s’aggrave ou ne montre pas de signes d’amélioration grâce aux médicaments prescrits par le pharmacien, on vous recommandera de consulter votre médecin pour un diagnostic. C’est là un des avantages de l’intervention précoce du pharmacien : sa formation lui permet de déceler à quel moment un patient a besoin d’une évaluation et de soins plus poussés.
Les pharmaciens de l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse ont déjà le pouvoir de prescrire dans les cas d’affections bénignes. D’autres provinces en sont à différents stades en vue d’accorder l’autorité de prescription. Les pharmaciens du Royaume-Uni traitent déjà les affections bénignes depuis de nombreuses années.
La protection de votre vie privée est une priorité pour tous les membres de l’équipe de pharmacie. Vos dossiers sont conservés conformément à toutes les lois sur la protection de la vie privée du Canada et du Nouveau-Brunswick.
Les pharmaciens ont le pouvoir légal de prescrire et les patients peuvent faire préparer leur ordonnance dans la pharmacie de leur choix, tout comme si elle avait été rédigée par un médecin.
Les pharmaciens sont reconnus en tant que prescripteurs par la plupart des régimes d’assurance-médicaments.